Bilinguisme à Merville : quel gâchis !

Publié le par francoise Olivier-Coupeau

En renonçant au bilinguisme pour leurs enfants dans le but de rétablir des conditions normales de travail pour les enseignants comme pour l’ensemble des élèves, le collectif pour le bilinguisme à l’école publique de Merville a fait un choix de raison, un choix courageux. 
Je ne peux cependant que déplorer les circonstance qui ont amené à un tel renoncement.

A plusieurs reprises, j’ai eu des contacts avec le cabinet du ministre de l’éducation nationale, monsieur Xavier DARCOS. L’argument qui m’était opposé contre l’ouverture d’une classe bilingue à la maternelle de Merville est celui du nombre insuffisant d’enseignants bilingues. C’est pourquoi, j’ai fait parvenir  au Ministre les coordonnées d’une enseignante du Pays de Lorient  parfaitement habilitée à l’enseignement bilingue et actuellement disponible.
J’attends une réponse de sa part et espère sincèrement qu’un poste pourra encore être ouvert .
 

Je suis atterrée qu’on ait laissé la situation dégénérer au point de détériorer le climat à l’intérieur de l’école  et les conditions de vie des enfants comme des enseignants.

C’est le fruit d’une politique qui, à Lorient comme à la Trinité-Langonnet ou dans beaucoup d’autres communes, privilégie une logique comptable à la nécessaire mise en œuvre de conditions optimales pour l’enseignement de nos enfants.
 En supprimant de postes d’enseignants, en remplissant plus que de raison de classes, on met en péril l’éducation et l’avenir d’une génération. Ce que demandent les enseignants, ce sont des conditions de travail correctes, compatibles avec un enseignement de qualité. Ce que demandent les parents, ce sont les moyens de donner à leurs enfants les meilleures chances de réussir, et cela peut passer par la scolarisation dès deux ans ou le multilinguisme précoce.
 

Je crois profondément aux vertus de l’école de la République, nous devons rester vigilants pour qu’elle continue à offrir le meilleur à chacun. 

Par ailleurs, je reste mobilisée sur la question du bilinguisme à l’école et proposerai dans les semaines à venir aux députés du groupe d’étude sur les langues régionales de mener une réflexion sur ce thème.

Publié dans Education

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C
C'est curieux comme vous vous référez beaucoup à l'europe. Elle n'est pourtant pas un vecteur de particularisme local lorsqu'il s'agit du domaine social. Les acquis sociaux, dont l'éducation, ne sont pas nés en bretagne mais en france, et l'europe par sa vision économiste de l'homme ne les encourage pas.
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J
merci de votre courageux soutientvotre article porte credit a la cause et je le ferais connaitre ici en Ecosse ou je reside.par ailleurs,N'y a t il pas une Declaration du Droits des Enfants ?N'est elle pas en vigueur dans la patrie des droits de l'homme,peut etre est t'il temps que l'Europe et le Monde se permettent les rectifications necessaires au 21 eme siecle que nous souhaitons pour nos enfants.merci encore et longue vie de parlementaire a vous.jakez kadiou
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P
Enfin, une parlementaire courageuse qui ne craint pas de s'attaquer au système "normalisateur" culturicide. 
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J
D'une manière générale la destruction de la langue bretonne par l'Etat Français est un terrible gâchis, une tragédie pour le peuple breton et une grave perte pour l'humanité. Il est grand temps que justice soit rendue et que les droits de l'homme s'appliquent ici comme ils sont appliqués partout ailleurs en Europe. 
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Y
Je vous remercie de l'attention que vous porter sur cette école. Papa de Maiwenn qui a profité pendant 2 ans de ce bilinguisme précoce, ce que je craignais est arrivé : l'Inspection d'Académie du Morbihan a tellement fait pression et toltalement désorgansé cette école que les parents finissent par se fatiguer.Lutter contre l'Etat n'est ps un combat des plus faciles...Merci encore de votre soutien.
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