Bilinguisme à Merville : quel gâchis !
En renonçant au bilinguisme pour leurs enfants dans le but de rétablir des conditions normales de travail pour les enseignants comme pour l’ensemble des élèves, le collectif pour le bilinguisme à l’école publique de Merville a fait un choix de raison, un choix courageux.
Je ne peux cependant que déplorer les circonstance qui ont amené à un tel renoncement.
A plusieurs reprises, j’ai eu des contacts avec le cabinet du ministre de l’éducation nationale, monsieur Xavier DARCOS. L’argument qui m’était opposé contre l’ouverture d’une classe bilingue à la maternelle de Merville est celui du nombre insuffisant d’enseignants bilingues. C’est pourquoi, j’ai fait parvenir au Ministre les coordonnées d’une enseignante du Pays de Lorient parfaitement habilitée à l’enseignement bilingue et actuellement disponible.
J’attends une réponse de sa part et espère sincèrement qu’un poste pourra encore être ouvert .
Je suis atterrée qu’on ait laissé la situation dégénérer au point de détériorer le climat à l’intérieur de l’école et les conditions de vie des enfants comme des enseignants.
C’est le fruit d’une politique qui, à Lorient comme à la Trinité-Langonnet ou dans beaucoup d’autres communes, privilégie une logique comptable à la nécessaire mise en œuvre de conditions optimales pour l’enseignement de nos enfants.
En supprimant de postes d’enseignants, en remplissant plus que de raison de classes, on met en péril l’éducation et l’avenir d’une génération. Ce que demandent les enseignants, ce sont des conditions de travail correctes, compatibles avec un enseignement de qualité. Ce que demandent les parents, ce sont les moyens de donner à leurs enfants les meilleures chances de réussir, et cela peut passer par la scolarisation dès deux ans ou le multilinguisme précoce.
Je crois profondément aux vertus de l’école de la République, nous devons rester vigilants pour qu’elle continue à offrir le meilleur à chacun.
Par ailleurs, je reste mobilisée sur la question du bilinguisme à l’école et proposerai dans les semaines à venir aux députés du groupe d’étude sur les langues régionales de mener une réflexion sur ce thème.